Les Championnats de France étaient trop salés ? La digestion passe mal ? Un seul remède, remettre le couvert le week-end suivant en Alsace.
Cette édition 2025 de la Coupe d’Obernai, avait presque tout du blockbuster hollywoodien. Une sorte de guerre des gangs palpitante faite de rivalité (amicale), d’ambition (bienveillante), de revanche (sur le week-end précédent) avec en ligne de mire une coupe pour les gouverner tous, à condition de remporter trois fois (et peut-être bien trois fois de suite) la compétition.
*** musique épique de circonstance ***
Les premiers protagonistes de cet open par équipe de trois sont les Tanko Un Kan, emmenés par Kevin Unfricht de l’HUK et ses frangins du versant alsacien des Vosges Adrien Skrzypczak et Simon Luquet du Tanko Kan. Victorieux lors des deux éditions précédentes les Tanko Un Kan revenaient plus aiguisés que jamais (à un ménisque près) avec en ligne de mire, le dessein fou d’être la première équipe à ramener la coupe à la maison.
En face, un trio de harpies kawai, les Musubi Chou, composé de Satoko Goto (co-équipière de Kevin Unfricht dans l’équipe 1 de l’HUK), Haruka NICHIGUCHI (du Tanko Kan elle aussi) et Lucille Mermoud (membre de l’équipe féminine d’Allemagne et qu’on a parfois croisée à l’entraînement à l’HUK), toutes bien décidées à venir distribuer du ippon à qui leur barrera le chemin de la victoire.
Tapis dans l’ombre jusqu’au dernier moment, une autre bande attend son heure. Baptisée Non Inultus Premor, (« pas de pression sans contrepartie », me dit google à l’oreille sans pour autant préciser de quelle pression il s’agit), le crew de Nicolas Jay (co-équipier à plus d’un titre de Satoko Goto), Simon Tourdot (lui-aussi membre de l’équipe 1 et d’accointance vosgienne) et du sensei nancéen qui ne dit pas son nom Vincent Ancel, était venu avec la ferme intention de brandir le trophée aux dépens des Tanko Un Kan.
Sans oublier la horde des autres rivaux d’Alsace et d’ailleurs qui représentent autant de terribles épreuves à surmonter.
*** Hans Zimmer tu peux t’arrêter, merci ***
A y regarder de plus près, tout ça commence à ressembler à une généalogie d’un soap des années 80 plutôt qu’à une sanglante guerre des gangs, donc coupons court aux divagations pour passer direct aux résultats.
Sur la 3e marche du podium Musubi Chou fait jeu égal avec Obernai 1, l’équipe d’un des artisan du trophée tant convoîté. Au terme d’une finale au suspense hitchcockien Non Inultus Premor l’emporte après un combat de départage et brise les rêves des Tanko Un Kan qui doivent se contenter de la médaille d’argent. Twist final (le scénario était flou), Tanko Un Kan pourra bien s’offrir la récompense ultime l’année prochaine encore, puisqu’il faut trois victoires et non trois victoires successives.
Tout est bien qui finit bien, lancez le générique et les remerciements au Kendo Club D’Obernai impeccable dans l’organisation de l’évènement. Toute façon, on le sait déjà, comme pour tous les blockbusters, y’aura une suite.